En réponse à une question orale de Monsieur Julien Liradelfo, Conseiller communal, concernant l’avenir du site du prémadame.
1) Les problèmes d’insalubrité sur le site du prémadame (New Market) sont bien connus de toutes et tous (ea la presse du 11 février dernier). Par rapport à cette problématique, nous voudrions poser une question orale : Qu’est-ce que la ville compte faire afin de résoudre ce problème d’insalubrité ?
2) Le 24 avril 2015 la presse régionale nous annonçait « Santo Franco, administrateur délégué de New Market: « Il y aura une maison de repos de 104 lits à côté d’une résidence-service de 14 appartements et 89 logements situés dans le bâtiment le long de la rue du Tige. » Les travaux devraient durer trois ans. Le partenariat avec la ville de Herstal n’est pas étranger à ce premier investissement. Fréderic Daerden, bourgmestre: « Il y a un engagement de la part de la société de logement de Herstal de reprendre une soixantaine de logements pour y faire du logement social et donc il y aura de la mixité sociale. » » Voici notre question orale : Qu’est-ce que la ville compte faire avec ce site, qui en 2015 était annoncé comme « une ville dans la ville », avec 340 logements, une résidence service, un théâtre … accueilli favorablement par l’administration de la ville et par la SRL ?
Réponse:
Monsieur le Conseiller,
Je vous remercie pour votre question.
J’aimerais d’abord faire un bref rappel de l’historique de ce site pour nous permettre de mieux comprendre le partage des responsabilités.
En décembre 2012, la SA New Market (propriétaire du site) se voit octroyer un permis unique lui permettant de débuter une première phase de travaux (création d’une maison de repos et de 25 logements). Ceux-ci débutent en 2015 mais s’arrêtent trois années plus tard car la société est déclarée en faillite. Le Tribunal de commerce de Liège désigne alors Monsieur Léon Leduc, avocat, comme curateur de ce site privé.
C’est donc à lui que revient la charge d’administrer, de sécuriser et de trouver un acquéreur pour le Pré-Madame.
La situation est compliquée. D’un côté, la Ville ne peut pas agir comme elle l’entend sur un site privé. De l’autre, le curateur ne dispose pas des liquidités suffisantes pour entreprendre les travaux nécessaires.
Depuis 2018, nous le mettons en demeure de sécuriser le site et interdire l’accès.
Dans ce contexte, ce que l’on redoutait est arrivé : des individus malveillants ont décidé d’utiliser l’endroit pour y déverser leurs déchets. Ces dernières semaines, le phénomène a pris de l’ampleur et plusieurs riverains m’ont sensibilisé à la situation.
Je me suis rendu sur place et je ne peux tolérer que le problème s’aggrave.
J’ai donc déjà pris différentes mesures :
– Faire constater les abandons de déchets par nos agents constatateurs communaux. 3 personnes ont pu être identifiées et elles seront prochainement auditionnées.
– J’ai aussi convoqué le curateur pour une audition le 14 février dernier et je l’ai mis en demeure d’agir pour évacuer les déchets et sécuriser le site.
Lors de l’audition, ce dernier a reconnu et déploré la situation, mais avoue son incapacité d’agir au vu l’ampleur de la tâche et l’insuffisance des moyens dont il dispose.
Conscient que ce contexte ne peut plus durer pour les riverains, j’ai chargé nos services d’analyser de quelle manière nous pourrions intervenir sur ce site privé.
Ces déchets me permettent d’agir. Ma décision est de prendre un arrêté (du Bourgmestre), à la fois pour évacuer les déchets, mais aussi pour sécuriser physiquement le site, en y fermant l’accès, et tenter d’y d’empêcher toute intrusion.
A ce stade, nous analysons les possibilités de mobiliser les budgets nécessaires afin de les marchés publics.
Dans ce dossier, on regrettera que la ville doive intervenir financièrement et mobiliser ses ressources humaines.
Nous mettrons tout en œuvre pour récupérer ces coûts : le curateur a annoncé sa volonté que les frais de l’opération d’évacuation des déchets et de la sécurisation du site soient intégrés dans la dette de la masse. Cela signifie que dès q
ue le site aura été vendu, nous serions alors créancier prioritaire en vue d’un remboursement. Dans son dernier courrier du 15 février 2022, le curateur a informé la ville de sa décision de mettre en vente publique le site dans les meilleurs délais.
En ce qui concerne l’avenir du lieu, nous sommes impatients qu’un investisseur valorise ces 5 Ha, et je tiens à souligner que les autorités politiques et techniques de la Ville demeurent disponible pour négocier de futures affectations compatibles avec le quartier et la vision de Herstal pour ce site.
Je vous remercie pour votre attention.